Les fraudes aux prestations sociales ne cessent de se multiplier, malgré les efforts de contrôle mis en place par l’administration. La CAF reste une cible majeure, et certaines affaires prennent des proportions inquiétantes. Récemment, une arnaque CAF hors du commun a été révélée : un homme a usurpé l’identité de célèbres footballeurs pour toucher frauduleusement plus de 200 000 € d’aides sociales.
Arnaque CAF : les fraudes à la CAF prennent de nouvelles formes
Chaque année, les autorités découvrent des méthodes toujours plus élaborées pour frauder les aides sociales. Certains fraudeurs déclarent de fausses ressources, dissimulent leur situation familiale ou fournissent des documents falsifiés pour obtenir le RSA, les APL ou d’autres prestations versées par la CAF.
Ces pratiques incluent aussi la création de faux contrats de travail ou de fausses attestations de logement. L’objectif ? Toucher des aides auxquelles les fraudeurs n’ont pas droit. L’usurpation d’identité est également en forte hausse : certains récupèrent des données personnelles via des arnaques en ligne ou des escroqueries téléphoniques.
Ces arnaques CAF pénalisent directement les bénéficiaires honnêtes. Elles provoquent des contrôles renforcés, ralentissent le traitement des dossiers, et alimentent la méfiance générale à l’égard du système de redistribution.
Une escroquerie organisée et bien rôdée
Le 13 mars 2025, un homme a comparu devant le tribunal correctionnel de Nice pour escroquerie, blanchiment et usage de faux documents administratifs. Avec l’aide de son père, il a mis en place une véritable organisation frauduleuse, visant à détourner des aides de la CAF, mais aussi de la Carsat et de la Cnav.
Il publiait de fausses annonces immobilières sur Leboncoin, afin de récupérer les pièces d’identité des personnes intéressées. Ces documents lui permettaient ensuite de déposer de fausses demandes d’aides sociales, en se faisant passer pour les victimes.
Il a même poussé l’arnaque plus loin en usurpant l’identité de footballeurs connus, comme Alexandre Lacazette, pour obtenir davantage de prestations. Pour encaisser l’argent, il utilisait 27 comptes bancaires différents, parfois ouverts au nom de son père, qui l’aidait à retirer les fonds en espèces.
Une faille inquiétante dans le système
L’affaire a mis en lumière les faiblesses de certains dispositifs de contrôle, notamment dans la vérification de l’identité des demandeurs. L’avocat du prévenu a souligné qu’une simple date et un lieu de naissance suffisaient parfois à ouvrir un droit, sans qu’une pièce d’identité ne soit exigée.
Déjà incarcéré pour des faits similaires, le quadragénaire risque cinq ans de prison, tandis que son père, considéré comme complice, pourrait écoper de six mois avec sursis. Le verdict est attendu pour le 25 avril 2025.