Le gouvernement a annoncé une modification majeure concernant la CAF, qui pourrait impacter négativement les allocataires. Cette nouvelle mesure, prévue pour 2025, pourrait compliquer le calcul et le versement des aides sociales. Une situation qui risque de frustrer de nombreux bénéficiaires.
La CAF change le système de déclaration des ressources
Depuis le début de l’année, la CAF a mis en place plusieurs modifications concernant le calcul et le versement des prestations sociales. Certaines de ces mesures ont profité aux bénéficiaires, comme la revalorisation des montants des aides pour tenir compte de l’inflation. Cette révision a permis d’ajuster les montants des allocations familiales, des aides au logement, des aides à la garde d’enfants et des prestations pour les personnes en situation de handicap.
Cependant, tous les changements n’ont pas été positifs. L’un des plus controversés concerne la déclaration de ressources. Avant, les allocataires déclaraient eux-mêmes leurs revenus des trois derniers mois pour bénéficier de leurs aides sociales. Cette démarche leur permettait de signaler d’éventuelles variations de revenus pour ajuster le montant des prestations.
Depuis le 1ᵉʳ mars 2025, la CAF préremplit automatiquement ces déclarations grâce aux données transmises par les employeurs et France Travail. Cette automatisation simplifie la démarche, mais prive les bénéficiaires d’un contrôle direct sur leur déclaration. Les risques d’erreurs ou d’omissions dans la transmission des données pourraient entraîner une sous-évaluation des aides perçues.
Une nouvelle méthode de calcul qui complique la situation
Le changement ne s’arrête pas au préremplissage des déclarations. La CAF a également modifié la méthode de calcul des aides sociales, ce qui pourrait déstabiliser certains bénéficiaires.
Avant mars 2025, la CAF calculait le montant des prestations en fonction des revenus des trois derniers mois. Avec le nouveau système, le calcul repose désormais sur une période décalée de deux mois. Cela signifie que les aides versées en mars 2025 se baseront sur les revenus perçus en novembre 2024, décembre 2024 et janvier 2025, et non plus sur les mois de décembre, janvier et février.
Ce décalage pourrait provoquer une baisse temporaire des aides pour certains foyers. Si une famille a connu une baisse de revenus en février ou mars, cette diminution ne sera pas immédiatement prise en compte. De plus, en cas de changement de situation (perte d’emploi, réduction de salaire), l’ajustement du montant des aides prendra plus de temps à se répercuter sur les prestations.
Les risques pour les bénéficiaires de la CAF
Ce changement pourrait avoir des conséquences directes sur le budget des bénéficiaires. Ceux qui ne vérifient pas attentivement leurs déclarations risquent de se retrouver avec une aide insuffisante. Si le montant est sous-évalué à cause d’erreurs dans la déclaration automatique, certains foyers pourraient perdre plusieurs centaines d’euros par an.
Les bénéficiaires doivent donc rester vigilants. Ils doivent vérifier régulièrement les informations transmises par la CAF et signaler toute erreur ou incohérence. En cas de problème, ils peuvent demander une correction directement en ligne ou auprès d’un conseiller.
Enfin, cette nouvelle méthode de calcul pourrait compliquer la gestion des finances des foyers modestes, qui dépendent souvent des prestations sociales pour équilibrer leur budget. Si le montant perçu est inférieur à celui attendu, les conséquences sur le pouvoir d’achat pourraient être immédiates.