Carrefour contraint de fermer 8 magasins : les villes concernées révélées

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By Estelle

Le groupe Carrefour vient d’essuyer un revers après l’un de ses plus grands rachats. À peine finalisée, l’acquisition des magasins Cora et Match connaît un coup d’arrêt : huit points de vente devront être cédés. En cause, une décision de la Haute Autorité de la concurrence, qui impose au géant de la grande distribution de réduire sa présence dans certaines zones.

Une opération historique… freinée par l’administration

En 2024, Carrefour annonçait fièrement le rachat des enseignes Cora et Match, une acquisition à 1,05 milliard d’euros saluée comme la plus stratégique depuis Promodès en 1999. Dès le départ, le groupe avait bénéficié d’une dérogation provisoire lui permettant d’avancer sans attendre l’avis définitif des autorités.

Mais en mars 2025, la décision tombe : l’Autorité de la concurrence valide l’opération, à une condition stricte. Huit magasins doivent être revendus, car leur présence déséquilibrerait la concurrence locale. Trop proches des établissements Carrefour déjà existants, ces nouveaux points de vente auraient réduit le choix pour les consommateurs.

Le groupe a confirmé cette mesure, et devra se séparer des magasins concernés d’ici fin 2025, en les revendant à d’autres enseignes du secteur. Objectif : préserver la diversité commerciale dans les territoires affectés.

Carrefour : où se trouvent les magasins concernés par la fermeture ?

Après analyse, huit magasins ont été désignés comme problématiques. Ils sont situés à Mercin-et-Vaux et Crouy dans l’Aisne, à Cusset dans l’Allier, à Villers-Semeuse dans les Ardennes, à Hérouville-Saint-Clair dans le Calvados, à Nancy en Meurthe-et-Moselle, à Publier en Haute-Savoie et aux Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Certaines communes initialement citées, comme Saint-Malo ou Reims, ont finalement été écartées de la liste définitive.

Ces établissements, répartis entre hypermarchés et supermarchés, devront être cédés rapidement afin de respecter les exigences de l’Autorité de la concurrence. Le groupe Carrefour, bien qu’ayant validé la décision, se trouve face à un nouveau défi logistique et social.

Quel avenir pour les salariés concernés ?

Derrière cette décision, l’inquiétude grandit chez les employés. Selon LSA, environ 2 000 salariés sont aujourd’hui dans l’incertitude. La cession de ces magasins soulève des questions sur la stabilité de l’emploi et les garanties futures.

Erwanig Le Roux, délégué syndical CFDT pour les hypers Carrefour, demande la plus grande vigilance quant aux futurs repreneurs. Il appelle à un pacte social clair, afin de protéger les droits et les conditions de travail des équipes impactées.

À ce jour, aucun repreneur ne s’est encore manifesté, laissant les salariés dans l’attente. Le calendrier de reprise se précise, mais les réponses concrètes tardent, renforçant le climat de tension dans les établissements concernés.