Le chèque énergie 2025 est attendu par plus de 6 millions de ménages, qui comptent sur cette aide de l’État pour payer leurs factures d’électricité, de gaz ou de fioul. Pourtant, cette année, deux mauvaises nouvelles viennent perturber le dispositif : un versement retardé et une baisse significative des montants. Autant dire que les foyers modestes vont devoir s’adapter.
Chèque énergie 2025 : un versement repoussé à l’été
Jusqu’à présent, les bénéficiaires du chèque énergie le recevaient chaque année au printemps. Mais en 2025, le versement sera reporté au second semestre, soit à partir de l’été. Une décision confirmée par le Médiateur national de l’énergie.
Ce report s’explique par des difficultés techniques : l’administration fiscale rencontre des lenteurs dans l’identification des nouveaux foyers éligibles. Pour y remédier, elle a mis en place une nouvelle méthode d’évaluation, croisant le revenu fiscal de référence avec les données du compteur Linky. Résultat : plus de précision, mais aussi plusieurs mois de retard pour toucher l’aide.
Ce délai pourrait poser problème à de nombreux ménages, alors que les factures d’énergie restent lourdes, notamment en période hivernale.
Un budget réduit et des montants en baisse
Autre mauvaise nouvelle pour le chèque énergie 2025 : le gouvernement a réduit son budget de 20 %. L’enveloppe globale passe de 900 à 720 millions d’euros, ce qui signifie des montants d’aide moins élevés pour chaque bénéficiaire.
En 2024, les sommes variaient entre 48 et 277 euros, avec une moyenne de 150 euros par foyer. En 2025, ces montants pourraient baisser de 10 à 55 euros, selon la composition du ménage.
Pour des millions de Français en situation de précarité énergétique, cette baisse représente une perte concrète, à un moment où le prix des énergies continue de fluctuer. Les associations redoutent une aggravation des inégalités énergétiques.
Qui pourra bénéficier du chèque énergie 2025 ?
Les conditions d’éligibilité du chèque énergie 2025 restent inchangées. Les foyers doivent avoir déclaré leurs revenus en 2024, et ne pas dépasser certains seuils de revenu fiscal de référence :
- 11 000 € pour une personne seule
- 16 500 € pour un couple
- 19 800 € pour un couple avec un enfant
Cette aide s’adresse donc toujours aux ménages les plus modestes, mais avec moins de soutien financier et un calendrier décalé. De quoi fragiliser davantage ceux qui comptaient sur cette somme pour équilibrer leur budget énergétique.