Les supermarchés s’apprêtent à faire face à une flambée des prix sur certains produits très consommés. Les décisions récentes de Donald Trump concernant les droits de douane risquent d’avoir des répercussions directes sur le portefeuille des Français. Les mesures protectionnistes prises par les États-Unis et les réponses de l’Union européenne pourraient provoquer une hausse généralisée des prix dans les rayons.
Hausse des prix: une guerre commerciale aux conséquences mondiales
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a rapidement tendu les relations commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne. Le 12 mars 2025, il a imposé des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium européens. Le président américain affirme que cette mesure vise à protéger les industries américaines face à la concurrence étrangère.
Face à cette décision, l’Union européenne n’est pas restée silencieuse. Dès le 1er avril 2025, Bruxelles prévoit de riposter en instaurant des taxes douanières sur plusieurs produits phares importés des États-Unis. Ce bras de fer économique va donc inévitablement affecter les prix en supermarché.
Les experts prévoient que cette guerre commerciale entraînera une augmentation des prix de vente. Lorsque les droits de douane augmentent, les importateurs répercutent ces coûts sur les consommateurs finaux. Résultat : les prix de certains produits vont fortement grimper dans les mois à venir. Les supermarchés pourraient ainsi voir leur politique tarifaire bouleversée par ces mesures économiques.
Quels produits risquent de coûter plus cher dans les supermarchés ?
Les nouveaux droits de douane européens ciblent plusieurs produits de consommation courante. Les conséquences risquent donc d’être visibles rapidement sur les étiquettes en supermarché. Parmi les articles les plus concernés, le jus d’orange figure en tête de liste. Principalement importé de Floride, il pourrait enregistrer une hausse de prix notable. Le beurre de cacahuète, devenu très populaire en France, pourrait également voir son prix augmenter. Les jeans Levi’s, icônes du prêt-à-porter, sont directement concernés par cette hausse des tarifs. Enfin, le whisky américain, très prisé des amateurs, figure parmi les produits les plus touchés par les nouvelles taxes européennes.
En revanche, les sodas comme Coca-Cola devraient échapper à cette hausse. Bien que cette boisson soit d’origine américaine, elle est fabriquée et embouteillée en Europe. Les prix ne devraient donc pas augmenter. Cependant, cette exception pourrait rester marginale face à la hausse globale des prix sur de nombreux produits.
Un impact économique et social important
Les hausses de prix ne seront pas nécessairement identiques au taux de 25 % imposé par les taxes douanières. Les distributeurs pourraient absorber une partie de ces coûts ou, au contraire, décider de répercuter l’intégralité des hausses sur les consommateurs. Cette situation pourrait également entraîner une réduction de l’offre dans certains rayons des supermarchés.
Face à la hausse des prix des produits américains, les consommateurs français pourraient naturellement se tourner vers des alternatives locales ou européennes. Cette situation pourrait bénéficier aux producteurs européens, qui verraient leurs parts de marché augmenter face à la diminution des importations américaines.
Antoine Bouët, directeur du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), estime que l’Union européenne se montre cette fois plus ferme face à Trump. « L’UE est moins naïve que lors du premier mandat de Trump », précise-t-il dans les colonnes du Figaro.
Cependant, le contexte de protectionnisme croissant risque de limiter la capacité des supermarchés à maintenir une politique tarifaire attractive. Les consommateurs doivent donc se préparer à faire face à une augmentation des prix dans plusieurs catégories de produits d’ici la fin de l’année 2025.