Un nouveau scandale éclabousse Leclerc. L’association L214 a publié une enquête accablante sur les pratiques de certains élevages porcins liés à l’enseigne. Les images choquantes ont provoqué une onde de choc parmi les consommateurs et relancé le débat sur le respect du bien-être animal dans la grande distribution.
Un scandale chez Leclerc qui choque les consommateurs
Le 13 mars dernier, L214 a diffusé une vidéo bouleversante sur YouTube. Les images montrent des truies confinées dans des cages minuscules, des porcelets mutilés sans anesthésie et des animaux malades abandonnés sans soins. Le tout dans un bâtiment sombre, sans lumière naturelle. La vidéo a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, déclenchant une vague d’indignation.
Selon L214, ces pratiques inacceptables se déroulent dans des élevages liés à Leclerc. La viande issue de ces exploitations se retrouve dans les rayons sous la marque Repère ou dans les boucheries de l’enseigne. Cette révélation remet en question la responsabilité de Leclerc dans le respect des normes d’élevage. L’association accuse directement l’enseigne de fermer les yeux sur ces abus.
Les responsables de L214 soulignent que Leclerc aurait pu imposer des standards plus élevés à ses fournisseurs. En tolérant ces pratiques, le groupe valide indirectement ces méthodes inhumaines. Cette accusation place Leclerc dans une position délicate face à ses clients et aux défenseurs des animaux.
Huit élevages concernés par le scandale Leclerc
Le scandale ne se limite pas à un seul élevage. L214 a identifié huit exploitations dans plusieurs communes : Plénée-Jugon, Plouguenast-Langast, Saint-Clet, Lamballe-Armor, Gommenec’h, Châtelaudren-Plouagat, Plestan et Plouvara. L’association dénonce une « cruauté structurelle » institutionnalisée, presque cautionnée par Leclerc.
Ambre Bernard, chargée de campagne contre l’élevage intensif chez L214, accuse Leclerc de participer à cette situation en continuant de s’approvisionner dans ces élevages. Face à cette révélation, L214 a lancé une pétition exigeant que Leclerc s’engage à respecter les Pig Minimum Standards, qui imposent des conditions d’élevage plus éthiques.
Pour faire pression sur l’enseigne, L214 prévoit d’organiser une campagne de sensibilisation le 15 mars devant 38 supermarchés Leclerc. L’objectif est clair : inciter Leclerc à cesser toute collaboration avec ces élevages et à adopter des pratiques plus respectueuses du bien-être animal.
Leclerc tente de limiter les dégâts
Face à la polémique, Leclerc a réagi rapidement. L’enseigne a publié un communiqué affirmant s’opposer à toute forme de maltraitance animale. Le groupe promet de renforcer les contrôles dans ses élevages partenaires et envisage de rompre ses contrats avec les exploitations impliquées si les abus sont confirmés.
Ce ne serait pas la première fois que Leclerc met fin à une collaboration suite à une enquête de L214. En 2024, l’enseigne avait déjà cessé de s’approvisionner auprès de deux élevages bretons après la révélation de pratiques similaires.
Leclerc affirme également avoir intensifié ses exigences en matière de qualité. Depuis février 2025, le groupe exige que tous ses fournisseurs soient certifiés « Le Porc Français », une norme qui garantit des conditions d’élevage plus strictes. Cependant, cette réponse suffira-t-elle à restaurer la confiance des consommateurs ? Leclerc reste sous le feu des critiques alors que l’affaire continue de faire grand bruit.