L’exonération PFU 2025 sur certains produits d’épargne est remise en cause. Une réforme fiscale en préparation prévoit une hausse du prélèvement forfaitaire unique (PFU), actuellement fixé à 30 %. Cette mesure pourrait frapper l’assurance-vie, le PEL et d’autres produits à partir de l’an prochain, bouleversant l’équilibre fiscal des épargnants. Il est temps d’en comprendre les enjeux.
L’exonération PFU 2025 en voie de suppression ?
Depuis plusieurs années, le PFU – ou flat tax – s’applique à la majorité des revenus de placements. Il permet une taxation unique à 30 %, incluant impôts et prélèvements sociaux. Mais un amendement budgétaire voté fin 2024 propose une hausse de ce taux à 33 %, voire 35 %, selon le type de placement.
Cette réforme, toujours en discussion, viserait à aligner la fiscalité française sur les standards européens. Elle ne concernerait pas les produits totalement défiscalisés comme le Livret A, le LDDS ou le LEP, qui resteraient intouchés.
Les contrats d’assurance-vie récents seraient les premiers concernés. L’impact serait immédiat sur les rendements, en particulier pour les épargnants aux revenus modestes qui subiraient une baisse nette de leur rentabilité annuelle.
Les produits d’épargne les plus menacés
Les livrets réglementés ne sont pas concernés, mais l’assurance-vie, les PEL ouverts après 2018 et les CEL pourraient voir leur fiscalité alourdie. Pour les contrats de plus de huit ans, l’abattement annuel reste en vigueur, mais les gains excédentaires seraient taxés à hauteur de 33 ou 35 %.
Ce durcissement remet en cause la stabilité des produits d’épargne à long terme. Les conseillers financiers redoutent une fuite progressive vers des placements étrangers ou non fiscalisés, moins soumis aux aléas budgétaires.
Les produits autrefois considérés comme des valeurs refuges perdraient en attractivité. Les investisseurs prudents, qui misaient sur la stabilité fiscale, devront réévaluer leurs choix dans les mois à venir.
Des stratégies pour limiter l’impact fiscal
Pour contrer la fin possible de l’exonération PFU 2025, plusieurs solutions existent. Les livrets réglementés restent un rempart évident : Livret A, LDDS et LEP offrent une épargne garantie et totalement exonérée d’impôt.
Les détenteurs de contrats d’assurance-vie ouverts avant 2017 ont tout intérêt à les conserver. Au-delà de huit ans de détention, ils conservent un abattement fiscal avantageux. Autre piste : le plan d’épargne en actions (PEA), qui devient fiscalement neutre après cinq ans.
Diversifier les placements reste une règle d’or. Intégrer de l’immobilier via des SCPI, des fonds peu rotatifs ou des produits à fiscalité différée permet de réduire l’exposition au PFU et d’optimiser la rentabilité nette.
Exonération PFU : quelles questions les épargnants doivent-ils se poser ?
De nombreux épargnants s’interrogent : doit-on anticiper cette réforme dès maintenant ? La réponse est oui. Même si la mesure n’est pas encore définitivement adoptée, son application au budget 2025 est probable. Il est donc préférable d’ajuster sa stratégie d’ici la fin de l’année.
Autre question fréquente : vaut-il mieux choisir le PFU ou le barème progressif ? Pour les contribuables dans une tranche inférieure à 30 %, le barème progressif peut être plus avantageux. Un conseiller fiscal pourra simuler les deux scénarios.
Enfin, certains se demandent s’ils doivent clôturer leurs contrats récents. En réalité, il est souvent plus judicieux de conserver les anciens produits, tout en explorant des solutions complémentaires moins exposées à la fiscalité directe.